step by step (san)

Discrète : (20%)
Sociable : (75%)
Menteuse : (70%)
Casse-cou : (20%)
Timide : (50%)
Bagareuse : (55%)
Égoïste : (20%)
Solitaire : (85%)
Drôle : (55%)
Bordélique : (100%)
Séductrice : (30%)
Amicale : (80%)
Sportive : (5%)
Romantique : (45%)

Cigarettes: (5%)
Alcools : (0%)
Drogues : (0%)

Sanyu est complexe. Comme toute personne au monde l'est.
Phrase banale mise de côté, la beauté de l'être humain est qu'il n'est pas fixe ; Il change, il est imprevisible.
Le courageux peut vite devenir lâche, la timide peut tout d'un coup se laisser pousser des ailes.
L'humain n'est pas constitué de mots, de caractéristiques, de qualités et de défauts, mais de nuances, de situations et de circonstances.
Sanyu a été harcelée à l'école, s'est renfermée, est restée seule longtemps, puis a trouvé un ami, est partie, puis un autre et est partie. Si elle part, c'est elle qui l'a choisi. Si elle part, elle a le contrôle.
Puis un autre ami. Un plus faible qu'elle, un en difficulté avec lui-même, avec sa famille, avec les autres. Un ami qui essaye de s'affirmer dans son originalité. Sanyu se venge sur l'innocent. D'années d'injustices qu'elle a jamais réussi à laisser derrière elle. C'est sur le ton de la rigolade, c'est pour rire, et il rit, lui aussi. Jusqu'au jour où il rit plus. Où pour des raisons diverses, il part. Lorsqu'il revient, ils parlent. Elle a été méchante, il lui dit. Elle le réalise. Elle l'est encore parfois. Quand elle a peur. Quand elle se sent en danger. Blessée. Apeurée. Accullée. Ou trop en sécurité. Quand elle laisse ses mots partir sans réellement les réfléchir.

Sanyu a des apprioris. Bloquée sur des âges, des types de visages, des types de styles. La boule au ventre dans la rue, dans les transports. Dehors. Les poumons qui se serrent et la tête qui se baisse lorsque deux personnes rient en face d'elle. Pour des raisons qui souvent ne la concernent même pas. Des rires de gens qui, la plupart du temps, ne savent même pas qu'elle est là.
Sanyu sourrit facilement, parle facilement, n'a pas peur des gens. Et est effrayée par eux, à la fois. Ça dépend de la situation, des circonstances. De leur tête. De leur âge. De leur style. De leur sexe.
Sanyu qui a toujours eu du mal avec les filles très féminines mais qui se sent le plus en sécurité avec elles une fois qu'elle les connaît.
Sanyu superficielle dans son approche. Sanyu dont les amis ont toujours été des gens qui lui plaisaient physiquement. Sanyu qui a été obèse et qui ne supporte pas l'obésité chez l'autre.

Sanyu rentre dedans. Sanyu qui n'hésite pas une seule seconde à affirmer qu'elle a raison lorsqu'elle le sait. Des idées bien claire qu'il ne faut remettre en cause que lorsqu'on a un argument en béton.
Sanyu qui s'énerve si vite lorsqu'on la contredit sur quelque chose de factuel.
Sanyu colérique face à la frustration et l'injustice, face aux manques de respects de la vie en communauté. Sanyu qui se mord la main pour pas crier ou frapper lorsque quelqu'un écoute de la musique sans les écouteurs dans le métro new yorkais. Sanyu qui envoie des chaises à l'autre bout du salon quand elle arrive pas à faire ses lacets.

Sanyu qui, parfois, a envie de crier dans les transports en communs bondés lorsque de la peau étrangère touche la sienne.

Sanyu qui retient mal ses émotions. Qui ouvre les vannes à la moindre contrariété. Facile de la blesser, facile de la faire rire, facile de la faire pleurer, facile de l'énerver. Parfois surprenant à quelle vitesse elle réagit. À quelle force. Contrôle des émotions sur le corps, quand elle pleure, c'est longtemps, quand elle est en colère elle est aussi rancunnière, quand elle fait la tronche, elle refroidit la pièce en quelques secondes.

Sanyu généreuse pourtant, gentille. Pas douce, ce serait mentir, plutôt gros rocher barbare qui parle et rit fort, mais gentille. À l'écoute. Parfois trop. Sanyu qui aime les ragots et aime les raconter à tout le monde. Sanyu qui prie à genoux ses quelques rares amis de ne rien lui confier, incapable de garder la moindre parcelle de son cerveau fermé. Ou de retenir ses mots. Sanyu qui communique sans mal sur son histoire, sur son passé. Qui aime que les gens s'intéressent à elle. Qui se sent mieux quand les gens la plaignent, la prenne en pitié.
Sanyu qui réconforte et qui donne des conseils. Qui sait pas où elle les trouve. Qui est incapable de les appliquer à elle-même, aussi bons soient-ils. Et ils le sont. Toujours.

Sanyu bordélique. Pas grand chose d'autre à préciser sur ce sujet.

Sanyu perfectionniste, probablement bordélique parce que dans l'impossibilité d'atteindre la perfection.
Probablement en dépression parce que dans l'impossibilité d'atteindre la perfection.

Sanyu dépressive, les neuf/dix dernières années de sa vie passées dans son lit, à lire et à rêver, à parler seule et à s'imaginer vivre d'autres vies. Pas de carricature, pas d'envie de mettre fin à ses jours (pas volontairement si on compte l'obésité comme un essai inconscient). Elle pleurait pas tous les jours, s'est jamais fait du mal (à part quelques morsures pour contenir sa colère). Elle était juste. Là. À attendre que le temps passe. Espérant juste commencer le nouveau chapitre d'un livre, essayant de comprendre et d'anticiper comment Elena finirait par vaincre le Seigneur Noir et sauverait finalement Alaséa. Vivant à travers elle les sentiments du personnage envers Er'ril, fronçant parfois les sourcils face à la différence d'âge dans leur relation.

Sanyu qui aime profondément être avec les autres, qui sait juste pas comment.
Sanyu qui a l'habitude d'être rejetée et qui, à force, se rejette elle-même des autres avant même de leur laisser une chance de l'apprécier.

Sanyu qui, depuis un an, cherche à comprendre pourquoi la vision même de sa grand mère lui donne la gerbe. Cherche à comprendre si ça a un lien avec le refus grandissant chez elle de toucher, d'être touché, par les gens. Proches, amis, familles, inconnus.

Sanyu qui n'aime pas trop l'inconnu. Sanyu qui redoute, plus que tout, la perte de contrôle. De ses émotions, de sa vie, de tout. Sanyu qui, pour être sûre de gérer, lit les spoilers avant la fin des films, des livres.
Sanyu qui sait pas trop ce qu'est venu en premier, l'inconnu de ce qu'il se passerait si elle perd le contrôle ou la perte de contrôle qu'elle vivrait face à l'inconnu.
Sanyu qui a longtemps eu peur du noir mais qui a finit par ne plus en avoir peur, sans trop savoir comment.

Sanyu qui, face à des films d'horreur, se cache les yeux. Qui face à des jeux grandeur nature horrifiques, se roule en boule et attend.

Elle a toujours fait ça, ça a toujours été sa manière de fonctionner :
se rouler en boule. Et attendre.

La décision de partir a changé ça.
Elle est excitée de voir ce que ça va changer d'autre.
Elle a peur, aussi.
De l'inconnu.
De plus avoir le contrôle.