event 1 — Voilà trois jours d'écoulés depuis le départ de New York. Vous avez pu vadrouiller dans Wethersfield, puis à Stonington à votre guise. Sans pression, les organisateurs n'avaient rien prévu si ce n'est de vous laisser un peu libre de gérer votre temps pour vous permettre de débuter ce road trip tranquillement. A l'issue de ces trois jours, vous apprenez que pour votre dernière soirée, le feu d'artifice du 4 juillet sera lancé sur la plage de Stonington. Il y aura des stands de boissons, et les gens de la ville se sont amassés ici, sur des draps posés à même le sable chaud, pour admirer le feu d'artifice. Picnic nocturne, les affamés pourront également se sustenter grace aux stands de nourriture ; grillades, hot dog, part de tarte, frites, vous pourrez vous régaler.La nuit est enfin tombée, vous voilà installé pour admirer le feu d'artifice. Vous êtes venu.e seul.e ou accompagné.e, peut être en groupe, ou simplement à deux, vos yeux ravis scintillent sous les lumières éclatantes des fusées envoyées jusqu'au ciel. Boom. Dans votre thorax, les détonations percutent, elles symbolisent la fin de cette escale, comme le point final de quatre jour intenses de découverte. Demain, les bus reprendront la route, pour de nouvelles aventures. >> la suite ici ⬝
Tu flottes entre inconscience et semi-éveil dans la chaleur étouffante de ta tente. Les échos du monde se font vagues et inconsistants derrière les pans de tissu replié tout contre tes jambes, et flotte à l'intéreur la persistante odeur de ton cannabis. T'en as plus entre les doigts mais rien n'y fait, faut croire que le brouillard te poursuit jusque dans ta piaule. Ici bas tu flotte dans des rêves décousus sans queue ni tête, dans lesquels tu te sens bien. Ils t'amènent à des révélations saugrenues - alors comme ça t'aurais mieux fait de naître marsupial - et de plus en plus stupides. Sans te rendre compte que l'heure tourne et que le soleil se fait de plus en plus haut dans le ciel, tu te dis que la nuit est encore longue.
C'est une sensation lourde sur ton tibias qui te tire de ce demi coma après ce qui te semble une éternité. T'as les yeux encore embrumés quand tu te débats dans le vide pour te relever tant bien que mal, la jambe dérangée par ce poids soudain. On dirait une pierre. Non, un truc mou. Mais pas totalement. Un pouf ? Un chien ? The fuck. Tu te tires en position assise, les genoux bizarrement alignés, et ouvres un des pans de la tente d'une main maladroite. Dans ton champ de vision, une touffe de cheveux épaisse - davantage encore que la tienne. Pis une serviette de bain aussi. Semblerait que ça soit pas un clebs. ... Yo. d'une voix encore ensommeillée. Merde, on dirait que le soleil est déjà pas mal haut déjà. T'as une couille qui dépasse. que tu mens ensuite d'un ton léger. C'est pas vraiment une vérité, ou plutôt, t'as pas checké. Tu t'attendais pas vraiment à te faire réveiller par un mec à moitié à poil. Tu te redresses davantage, sors de ta tente à tâtons. Tes yeux sont toujours aussi endormis et tu peines à faire le point sur le monde. L'est déjà si tard que ça ? Rah...
HRP:
lkenriohe pardon je me rends compte que ça diffère un peu de ce qu'on avait dit, jo étant bordélique tu peux dire qu'hayden a repoussé une affaire à lui qui traînait hors de sa tente ou peu importe comme tu préfères j'espère que ça t'ira, dis-moi sinon !
t'es clairement pas un type du matin, surtout lorsque tiré du lit par des bruits peu ragoûtants venant d'une couchette au rideau tiré. préférant ne pas en connaitre l'auteur, t'es bien obligé de te lever, car par la vitre tu peux voir le soleil déjà haut levé dans un ciel bleu, sans nuages, promesse d'une chaude journée. profitant du calme dans le bus, car tout le monde ou presque est déjà sorti, tu te glisses sous la douche, chaude cette fois-ci. rapidement lavé, tu sors du bus simplement vêtu d'une serviette autour de la taille, claquettes pour ne pas marcher à pieds nu dehors.
le soleil cogne déjà fort, dos qui craque sinistrement quand tu t'étires, poings fermés en direction des cieux. paupières à moitié closes, sommeil pas tout à fait éloigné de ton esprit encore un peu englué dans ta nuit, tes pas qui se font naturellement. ta maladresse décide que c'est le moment de se mettre à l'oeuvre, te guidant sans que tu ne fasses trop attention à cette tente, celle où le type qui a couru derrière le bus a passé la nuit, manquant de place dans les couchettes. — shit. trébuchant à moitié, tu manques de te retrouver nu au milieu du parking, rattrapant ta serviette in extremis. déjà le type, tu as oublié son nom, sort sa tête, t'apostrophant sans réelle agressivité.
— hein ? neurones encore peu fonctionnelles si peu de temps après le réveil, tu ouvres légèrement le pan de la serviette, vérifiant les dires de l'inconnu. tout te semble pourtant en place, regard qui s'accroche à ton intimité quelques secondes avant que tu ne te rendes compte de ton idiotie, et du fait que tu t'es offert sans le vouloir à sa vue. — j'suis con. tandis que l'autre s'extirpe de sa tente, tu recules de quelques pas, l'observant d'un air désolé. — sorry, pas trop mal ? grimace de coupable sur la tronche, tu espères ne pas avoir causé trop de dégâts par ton inattendu et ta maladresse, cocktail explosif mettant bien souvent du piquant dans ta vie.
Hein ? Sa serviette se détend pile au moment ou tu prends ton élan pour sortir de ta tente, tu continues le mouvement tête baissée vers le sol dans un réflexe. Rire un peu gêné pas trop quand même, tu finis de t'extirper de ton antre comme si de rien n'était. T'avais pas l'intention de lui faire checker, c'était sorti tout seul. J'suis con. Sorry, pas trop mal ? Il fait une grimace qui en dit long sur son état d'esprit, tu balaies ses préoccupations d'une main. T'aurais été plus frais tu te serais senti davantage coupable de démarrer sa matinée sur les chapeaux de roues, faute de quoi tu te contentes de rire et secouer la tête. T'inquiète va. C'pas la mort. Et ça arrive à tout le monde. Tes deux gambettes souffrent surtout du manque d'exercice matinal et d'une nuit passée sous le signe du demi-éveil. Tu t'étires en poussant un soupir sans trop te soucier de lui pour les cinq secondes à venir. Tu portes ensuite ton regard vers lui, jauges qu'il doit sortir de la douche pour être en si petite tenue. Ou alors il fait dans le nudisme. Ce ne sont pas les quatre brins d'herbe ni la douce et diffuse effluve d'essence qui l'encourageraient sinon à se croire à la plage.
Tu jettes un coup d'oeil aux cars bien silencieux. Pas de doute, il est déjà bien tard. Ton téléphone à clapet est déréglé d'environ trois heures en retard, ça sert à rien de checker l'heure dessus. Les autres sont déjà occupés c'est ça ? Que tu remarques inutilement. Tu souffles, redescends au niveau du sol pour tâtonner dans tes affaires. Désolé de gâcher ta matinée au calme. Parmi ce que le nouveau venu a écrasé tu espères trouver tes crackers en plus ou moins bonne santé, et surtout un joint à rouler. Bingo, tout y est. Tu extirpes de ton sac les restes de ta pitance d'hier soir. Tu te rassieds et entreprends ton affaire. Tu fumes ? Que tu lui proposes en montrant ton sachet d'un ton équivoque. Il te semble que le gars est dans ton bus, celui dans lequel vous avez roulé pendant des heures jusqu'ici. Tu l'as vite compris, ce tacot est un aquarium à fumette. Les chances qu'il te réponde par l'affirmative sont assez fortes.
jugement qui tombe, soulagement quand il te déclare innocent de tentative de coups et blessures. sourire étirant tes lèvres, laissant apparaitre tes dents blanches, preuve que tu as déjà oublié tout cela. l'inconnu qui s'extirpe finalement de sa tente, prenant le temps de s'étirer, les muscles sûrement endoloris par de longues heures un peu à l'étroit, ou du moins pas allongé de la manière la plus confortable qui soit - dommage qu'il n'y ait plus de couchettes libres dans le mungo, il aurait pu venir s'y reposer en toute quiétude !
il semble comprendre que tous les autres voyageurs se sont déjà absentés pour aller explorer la ville, planning logique au vu du concept du voyage, mais dont vous avez visiblement tous les deux sautés une étape. — ouais, j'me suis réveillé et j'ai vu personne. tu hausses les épaules d'un air faussement gêné, la pudeur n'étant pas un des traits te caractérisant. — du coup j'pensais pas tomber sur quelqu'un en venant sécher au soleil, sinon j'me serais habillé un peu plus. manière déguisée de t'excuser pour ton accoutrement plus que sommaire, laissant à sa vue un corps relativement athlétique, sculpté par les nombreuses heures de sport auxquelles tu t'adonnes bien volontiers.
— ouais. réponse peut-être un peu trop sobre, tes yeux s'attardant sur le sachet dont ne tardera pas à sortir un joint - ton visage s'illumine d'un franc sourire, cet inconnu t'invitant à demi-mots à partager son roulé du matin. — j'vais chercher à boire, j'te prend quoi ? café, eau ou jus de fruits, il y a de quoi faire dans le frigo du mungo. seul manque le soda, que tu ne manqueras pas d'acheter plus tard dans la journée. — j'ramène aussi à grignoter. au fait ... tu te grattes la tête, tes doigts s'enfonçant dans tes boucles encore humides. — ... je t'ai vu courir hier, mais j'ai complètement oublié ton nom. moi c'est hayden. léger hochement de tête en guise de révérence, parce que t'as l'impression qu'il n'y a pas besoin de trop parler avec lui pour que le courant passe bien ...
Ouais, j'me suis réveillé et j'ai vu personne. Du coup j'pensais pas tomber sur quelqu'un en venant sécher au soleil, sinon j'me serais habillé un peu plus. Tu jettes un coup d'oeil un peu plus appuyé sur la personne qui se tient devant toi. Des muscles se dessinent là où tu rêves seulement en avoir toi-même, mis en avant par la lumière déjà chaude du soleil. L'genre de gars auquel tu dirais pas non, tu te surprends à penser. Bah, moi j'dis y'a moyen de lancer une tendance. que tu te contentes d'ajouter en t'imaginant le bus entier se balader sans t-shirt ni jeans.
Ouais. Hochement de tête satisfait de ta part; pas besoin de plus pour deviner que tu seras pas le seul à tirer ce matin. Tu continues promptement de rouler l'herbe. Tant pis pour l'odeur dans la tente - au moins cette fois-ci elle aura une chance d'y échapper comme vous vous tenez juste devant. J'vais chercher à boire, j'te prends quoi ? Ca te prend de court, t'as aucune foutre idée de ce qu'on trimballe dans le bus, champagne ou Minute Maid périmés. Depuis hier t'as puisé sur tes réserves d'eau et de biscuits sans même ouvrir la porte du frigo et comme tu n'as pas lu les docs officiels des organisateurs, faute de prévision, l'inconnu subsiste. Il faudra s'en remettre au gars devant toi qui a déjà l'air un peu plus informé et sans qui de toute manière la question ne se serait pas posée. C'que tu trouves. Si y'a du café je dis pas non.J'ramène aussi à grignoter. Au fait... Je t'ai vu courir hier, mais j'ai complètement oublié ton nom. Moi c'est Hayden. Ca t'arrache un rire bref mais franc, sourire aux lèvres. Ahah tu m'étonnes, c'était mon moment d'gloire. Heureusement que le conducteur a bon coeur. Tu te rappelles encore les arguments un peu délirants que t'as sorti au gars la veille, son air de plus en plus amusé à mesure que tu progressais dans tes explications. Sans blague, toute la troupe a dû se demander pourquoi à peine démarrés ils s'arrêtaient déjà. Ah et euh, Jo. J'm'appelle Jo. rajouté à la dernière minute, sourire de retour tardif à son hochement de tête. Tu ne t'encombres d'aucune formule de politesse en plus sentant qu'entre vous deux, ça ne sera probablement pas la peine.
Il te faut encore partir à la recherche du briquet pendant qu'Hayden repart dans le Mungo. Tu profites de son absence pour tirer les premiers taffes du joint flambant neuf. Ca a l'effet de te réveiller et de te détendre les épaules malmenées par la nuit sur le sol du parking, tu t'adosses contre la toile légèrement humide de la tente. En entendant du bruit derrière tu en déduis qu'il doit être de retour, qui d'autre sinon. Ca doit être une des premières personnes à qui tu parles vraiment sur ce roadtrip improvisé. Par chance, le gars et toi avez sans doute suffisamment de choses et d'habitudes en commun pour passer du bon temps ensemble, sans de pression ni gêne inutile - la preuve étant de vos toutes premières minutes ensemble.
Un peu après tu tends le joint dans le vide, promesse tenue d'une fumette commune. C'pas le meilleur du marché mais ça fait le taf. que tu préviens vite fait.
Accueil
j'espère que ça t'ira, dis-moi sinon !
