07.23 - premier réveil (ruth)

Date d'inscription : 22/05/2023

juillet 2023, premier matin

le bus qui enfin s'arrête, comme pour mettre fin à la longue nuit. heures transformées en éternité, sommeil trop de fois agité. pourtant t'avais l'habitude, de dormir entouré de monde, états parfois seconds, lieux inconnus et sombres. mais sur la route, ton expérience se résumait à dormir dans le métro, à pioncer côté passager, la tronche écrasée contre la vitre. les secousses de la route, l'impression de t'envoler quand un caillou passait sous un peu. de glisser hors de ta couchette au moindre virage trop serré. alors quand enfin le moteur avait cessé son pourtant doux ronronnement, t'avais soupiré de soulagement, espérant qu'avec le temps, tu t'y habituerais - aucun doute à ce sujet, adaptation perpétuelle à ton environnement depuis bien longtemps - pourtant le plus tôt serait le mieux, car tu te sentais d'humeur massacrante.

profitant du relatif calme avant la tempête, la plupart des autres passagers du mungo encore dans les vapes, même si tu descelles un début d'activité, tu sautes hors de ta couchette, ta trousse de toilette sous le bras. ne prenant pas la peine de te vêtir, tu déambules d'un pas peu assuré seulement vêtu d'un short de sport, offrant ta carcasse aux rares personnes déjà levées. dents rapidement brossées, visage sommairement débarbouiller, minimum pour te considérer présentable.

wethersfield, ville inconnue à tes yeux, mais en descendant du bus, t'as les jambes un peu tremblantes - t'as enfilé un tshirt et des baskets à la hâte, tes cheveux encore sauvages. un besoin ce caféine hors de l'étroitesse du bus, t'espères que la pause sera suffisante pour rallier un café, une boulangerie ou une station-service, le temps d'ingurgiter le saint-breuvage. te glissant entre le mungo et le rooster, tu tombes nez à nez avec elle. léger froncement de sourcil, adouci toutefois d'un sourire taquin. — j'peux passer sans crainte, ou tu risques de m'mordre ? paroles de la veille pas oubliées, menace n'étant pas tombée dans l'oreille d'un sourd. pourtant tu l'avais observé, un peu. sans doute de ton âge, mais surtout charmante, malgré le regard dur, à l'air sans pitié. de toute façon tu vas devoir la supporter la durée du voyage, autant ne pas t'en faire une ennemie - pas aussi vite du moins ! l'espace restreint oblige à une proximité certaine, mais tu t'avances de quelques pas, prudent.

@ruth martin

Date d'inscription : 14/06/2023

07.2023

Wethersfield
matin du jour un

⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬧ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝

outfit ⬝ Le bus qui déjà s’arrête, signant le terme avec sa course de cette première nuit de vadrouille. Joyeuse cavalcade jusque tard dans la pénombre nocturne. Au petit matin, dans le Rooster tout est calme, l’ambiance est douce et féline, merci Lloyd - ses plantes vertes et ses bouquins. Paisible dôme sécurisant du zombie insomniaque qu’est Ruth et qui malgré tout le confort offert par les couchettes du bus (et ses quelques somnifères) n’a pas fermé l’oeil plus d’une heure. Trop occupée, ou préoccupée, s’agitant entre l’avant pour tenir compagnie au chauffeur écossais taciturne et l’arrière pour fumer clope sur clope à la fenêtre. Il y a bien longtemps qu’elle ne compte plus ses nuits sans sommeil cela dit, alors une de plus, une de moins. Moineau aux ailes brisées, parqué dans sa cage traumatique. Elle suffoque du trop calme de l’habitacle et lorsque le Rooster s’arrête, elle se précipite presque au lavabo pour se débarbouiller à minima.

Rapidement rafraichie et brossée, toujours fagotée de l’ensemble blanc légèrement trop court lui ayant servi de pyjamas elle se précipite, aussi silencieusement qu’elle le peut, à l’extérieur. Inspirant à pleins poumons une bouffée d’air qui n’appartient qu’à elle et qu’elle n’a nul besoin de partager, d’échanger, avec sa ribambelle de colocataires improvisés. Après avoir récupéré son tapis de sol dans l’une des soutes, elle se dégote un coin tranquille, bien à l’abri de la route par les bus et s’installe pour s’étirer de quelques postures de pilates, dans l’optimiste espoir de détendre ses muscles endoloris d’être restés trop longuement inactifs. Du coin de l’oeil, elle aperçois du mouvement dans le Mungo, une moitié de corps distinguée le torse à découvert, se trémoussant d’un coin à l’autre à pas feutrés.

Elle ne te remarque pas tout de suite, tandis que tu te faufiles entre le Mungo et Rooster pour rejoindre son côté de la nature, à l’écart de la route. Et lorsque ses yeux tombe finalement sur toi, tout ce qu’elle trouve à se dire c’est que tu es incroyablement beau au réveil, ainsi auréolé des premiers rayons du jour, les boucles en bataille. Rêverie dont il ne te faut que trente secondes pour la tirer. ‹ - GRRRAOOU.. › qu’elle te grogne en guise de réponse au pique matinal, le regard acéré mais le sourire aux lèvres pour la réplique bien choisie, sa langue passant furtivement sur ses canines comme pour te signaler la pointe acérée naturelle digne des vampires de ces romans pour adolescente en fleurs qu’elle déteste tant. ‹ - bin alors, tes tombé de ta couchette Rooney ? › elle marque un arrêt, ‹ - oups, pardon, Maiden › c’est qu’elle insiste dans ses vannes douteuses, observant au détail près l’expression de ton visage. ‹ - c’est quoi ton nom déjà ? › Large sourire en coin, taquin et la gâchette tonitruante dès l’émergence diurne. ‹ - tu vas où comme ça Bambi ? › Elle rit, d’avoir lâché ça avec tant de naturel.

@Hayden Moore

Date d'inscription : 22/05/2023

grognement en guise d'accueil, tu feins la peur avant de te ressaisir, étonné de ton aisance avec une parfaite, ou presque, inconnue. dentition parfaite aux pointes acérées, comme pour te prévenir que trop t'approcher, c'est risquer la morsure - pourtant t'es pas du genre à reculer devant le danger, cette étrange capacité à toujours te retrouver au mauvais moment dans les mauvais endroits, maladresse comme cadeau de naissance. même si elle, ce n'est pas ce que tu qualifierais de l'incarnation même du danger. au contraire, muse matinale améliorant quelque peu ton humeur maussade du matin.

— hayden. écorchements de ton prénom dont tu te doutes de la sincérité, mais causant tout de même un léger sourire sur tes lèvres - tu ne résistes jamais bien longtemps à une jolie fille, faiblesse dont beaucoup profitent pour t'amadouer malgré toi. et pourtant, tu te laisses aller à un regard amusé, elle qui déjà semble bien réveillée, sur son tapis de sol. un léger frisson que déjà tu réprimes au passage de sa silhouette légèrement vêtue, haussant les épaules d'un air indifférent. — bambi il a besoin de café pour se réveiller. doigts qui s'enfouissent quelques instants dans tes cheveux bouclés, soupir de fatigue qui rompt le silence. — est-ce que panpan veut venir ? esquisse d'un sourire doublé d'un clin d'oeil taquin, tandis que tu t'éloignes de quelques pas. — sauf si tu préfères continuer ton yoga ? t'es pas le plus souple du monde, toucher tes pieds en étant debout relevant de l'exploit - elle, dont tu ignores toujours le prénom, semble au contraire bien plus qu'agile, sa silhouette svelte laissant deviner un corps athlétique.

@ruth martin

Date d'inscription : 14/06/2023

07.2023

Wethersfield
matin du jour un

⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬧ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝

Naturel hypnotisme d’une douce familiarité. C’est assez extraordinaire, cette manière dont les choses sembles venir d’elles-mêmes et se consommer seules, spontanément. Plaisir suprême que de se laisser porter par la grisante vague de cette nouvelle rencontre, relation naissante un peu entre chien et chat. C’est à qui est le chasseur et qui est la proie, agréable distraction d’échanges imprévus.

Tu souris légèrement quand elle feint de ne pas avoir mémorisé ton prénom, vilaine hyène qu'elle est, appréciant que tu ne t'offusques pas de ses taquineries insolentes. Hayden, piquante douceur, antithèse, à l'effigie du lien qui se dessine furtivement entre vous. Et ton joli sourire laisse se dévoiler une dentition à l'alignement presque idéal comme pour parfaire tes charmes. ‹ - Hm, Hayden, jaime assez.. › ajoute-t-elle, comme si quiconque lui avait demandé son opinion sur le sujet, abandonnant sa posture pour s'adonner pleinement au loisir de cet échange revigorant. Tu glisses tes doigts dans tes boucles habilement indomptées et elle se fait fureur pour dissimuler l’envie furieuse d’y glisser les siens également, de les ébouriffer l’humeur chafouine.
Bambi à besoin d'un café, Panpan veut venir ? Prise de court, appréciant la volupté de l'échange et déstabilisée du clignement de ton oeil vengeur ravageur, elle ne répond pas de suite, se contentant de t'offrir son sourire le plus sincère. C'est maintenant ou jamais ma grande, en prise à la fatigue de sa nuit blanche et déçue de te voir déjà t'éloigner emportant avec toi l'agréable de cette inattendue compagnie, elle t'emboîte le pas - sautillant presque - les bras croisés dans le dos, matérialisation d'une enfant de cinq ans sur le chemin de l'école. ‹ tout bon gibier ne se refuse jamais une bonne tasse de caféine de bon matin. › le regard perdu droit devant elle, elle savoure l’affriolant de l’instant, abandonnant sur place son tapis. ‹ - j’essaierais de rester sage et de ne pas te mordre, croix de bois croix de fer. › en promesse.

Fractionnée du loisir fantaisiste de prolonger le mystère et du désir excentrique de sympathiser un peu plus, elle fini par te concéder son prénom ‹ Appelles-moi Ruth, Ruth Martin, ravie de te connaitre ! › avant de poursuivre sa marche silencieuse.

@Hayden Moore

Date d'inscription : 22/05/2023

compliment sur ton prénom qui te fait sourire, ego flatté de sa voix provocatrice et douce à la fois. mettant fin à sa séance, la jeune femme se joue de ses cheveux foncés cascadant à merveille le long de son dos, preuve que ta présence chamboule ses plans. parfait. sans doute ne s'attendait-elle pas à recevoir ainsi une invitation à t'accompagner au café, date improvisé pendant lequel tu n'as pourtant pas l'intention, le penses-tu, de flirter. café comme moteur, caféine comme objectif premier, la présence de la belle rendant l'expédition plus plaisante, plus intéressante et moins solitaire.

— tu m'considères comme le prédateur alors ? rire amusé qu'elle se compare à du gibier, toi qui pourtant n'hésiterais pas à la croquer. silhouette élancée qui a su ton regard accrocher, tu l'observes joyeusement sautiller, comme pressée de partir. — dommage, des fois j'aime bien qu'on m'morde. pudeur absente de ton vocabulaire, taquineries parfois coquines qui te jouent des tours quand l'interlocutrice te prend trop au sérieux. soupir faussement blasé que tu lâches avant d'entamer la marche vers la ville, riant de sa promesse qu'elle ignore si elle pourra la tenir.

— ruth ? j'préfère panpan. clin d'oeil joueur accompagnant tes pas en avant, l'invitant à tes côtés le temps de la marche. — t'es pas américaine, vu ton accent. j'dirais ... anglaise ? tout le monde pense que l'anglais est pareil partout sur le globe, mais au contraire pour ceux qui le parlent couramment, il y a tellement de variantes, d'accents, que t'as appris peu à peu à les différencier - surtout le british, si reconnaissable et ... charmant, à en croire par tes traits adoucis et tes yeux pétillants ...

@ruth martin

Date d'inscription : 14/06/2023

07.2023

Wethersfield
matin du jour un

⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬧ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝

Ambiance légère dans les traces du soleil matinal, la poussière de la terre se soulevant au vent, elle rit de bon coeur. Nuisible prédateur ? Plutôt charmant envahisseur. Et l’air frais qui se réchauffe emporte au loin vos rires qui n’ont de cesse de résonner, onirique union, diapason de l’unisson. ‹ - ça se discute, est-ce que ça fait de moi ta proie ? › regard en coin accusateur en force de pesante analytique. Elle rit de nouveau, à gorge déployée cette fois, ballotée du dilemme sporadique d’un désir naissant de plaire à nouveau et d’une idée ancrée de fuir encore, mutinerie diluvienne. Tu devrais te méfier des souhaits informulés, tu pourrais le regretter. Pense-t-elle tout bas, n'en pipant mot. Petit jeu racine à de bien drôles d'idées lui fleurissant dans la caboche, tandis qu'elle ne perd plus des yeux un seul bout de ta peau lumineuse dans l'éclat solaire.

Elle dégaine le gun imaginaire pendu à sa jupe, vise sa cible droit au coeur et tire ‹ - Pan.. Pan ! › souffle-t-elle dans une double missive avant de souffler sur le canon pour rengainer. Clignement d'oeil et puérilité enfantine, elle reprend sa course vers l'objectif de départ abandonnant ta dépouille là, peut-être est-ce elle la chasseresse.
Finalement, Panpan ne lui déplait plus tellement, privilège d'un surnom original qui aurait pu être nettement moins accommodant à écouter chanté que lorsqu'il sort de ta bouche. Anglaise, ‹ - yes, sire. › t'offre-t-elle pour seule réponse à l'interrogatoire, presque trop intéressé, de tes yeux coloris nature dans sa nuque. Fierté naissante.

Alors, tandis qu'elle accélère le rythme telle une enfant trop excitée un jour de fête foraine, elle te crie ‹ - allez Bambi accélères.. premier arrivé premier servi ! › toujours tout sourire, le quart de lune englué aux lèvres et les cheveux au vent, elle t'incite à quitter à toute haleine le parking gris pour les quartiers colorés qui se dessinent en ville. Appétence boulimique d'exploration pour cette Wethersfield (connecticut) encore inexploitée. T’embarquant au travers les rues, dépassant à vive allure les manoirs imposants, avec pour seuls indices quelques panneaux mentionnant le coeur bourgade. Jusqu’à cette cosy bâtisse bleue indiquant ‹ glacier & café › où elle s'arrête à bout de souffle, les mains en appui sur ses genou en quête d'oxygène raréfié. L’air interrogateur, en quête de ton approbation ‹ - on s’y risque ? › Jeu de fortune audacieux.

@Hayden Moore

Date d'inscription : 22/05/2023

— j'sais pas encore ... la proie et le prédateur, rôles bien souvent inversés au fil des conversations, des situations. ruth ? tu ignores encore dans quelle case, si seulement c'était possible, la caser, bien conscient que cela serait faire une erreur - demoiselle au fort répondant, visiblement, du genre à ne pas se laisser marcher sur les pieds. est-ce pour ça que tu te sens d'humeur étrangement joueuse, à vouloir la taquiner ? ambiance joviale toutefois qui règne entre vous, qui accompagne votre avancée vers le centre de wethersfield.

pistolet invisible dégainé de sous ta jupe - quels mystères s'y cachent encore ? - pan pan en direction de ton coeur. — aie. mains qui se croisent sur ta poitrine faussement douloureuse, mimique de supplicié qui déjà s'efface derrière un rire amusé. tu retrouves en elle ce côté enfantin qui permet de sortir du sérieux blasant que s'imposent bien des gens de nos jours, à toujours voilà s'afficher avec un masque de sérieux, ne prenant plus le temps de rire, de s'échapper de cette rigidité affolante.

peu de temps pour rebondir sur son côté anglais, que déjà la belle s'en va en quête du coeur de la ville. accélération soudaine précédée d'un défi que tu es prêt à relever - mais déjà ruth s'en va loin devant, sa chevelure virevoltant au vent. — mais ! alors tu la suis, réduisant peu à peu l'écart, ton corps athlétique te servant enfin à quelque chose - tu prends à peine le temps d'apprécier les grandes maisons bordant l'allée, la plupart aux façades colorées. ensemble agréable duquel tu ne profites pas réellement, rattrapant enfin ruth, haletant.

— go. te redressant avant elle, fierté oblige, tu observes quelques instants le glacier & café qui se dresse devant vous, bleue façade vous invitant à entrer. peu galant, tu entres en premier, non sans tenir la porte pour que ruth puisse s'y glisser à son tour. clochette suspendue au dessus du battant pour signaler votre arrivée, établissement qui semble vous être réservé. désert. derrière le comptoir, une dame d'une cinquantaine d'années émerge du néant, tablier d'un blanc immaculé. pour ta part assiette de pancakes, accompagnée d'une énorme tasse de thé, essentielle pour bien commencer la journée. tu règleras plus tard en partant, alors en attendant que vos commandes arrivent, tu invites ruth à s'installer à l'une des tables, banquettes moelleuses prêtes à accueillir vos fessiers. — j'veux bien admettre ma défaite, si tu reconnais que t'as triché en partant avant ! sourire en coin tandis que tes doigts replacent quelques mèches rebelles, ébouriffées par la course improvisée. — du coup si j'ai bien compris, t'es une adepte du yoga de bonne heure ? t'es pas tellement du matin, préférant lézarder au lit le plus longtemps possible - les rares fois où tu dois te lever tôt, cela ne te viendrait pas à l'idée de faire du sport ! et pourtant tu aimes l'adrénaline provoquée par l'activité sportive, pour preuve, ton corps plutôt athlétique ...

@ruth martin

Date d'inscription : 14/06/2023

07.2023

Wethersfield
matin du jour un

⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬧ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝ ⬝

À demi doute à demi flirt, incertitude à la douceur des coeurs. Relation cyclothymique, entre pitreries puériles et vannes, attaques sournoises et compliments, attentions tendres et morsures effrontées.

Une balle lancée à la dérive, non pas tout à fait, plutôt pile dans la cible - droit vers l'objectif. Aïe, infinie tendresse que de te voir entrer ainsi dans son jeu puérile d'enfant turbulent, lorsque tes mains se croisent sur ta poitrine pour mimer la douleur. Tricheuse, prenant ses jambes à son cou, avide de conquête - que ce soit le point d'arrivée de cette course improvisée ou bien toi, peut lui importe - une victoire est une victoire. Fausse surprise lorsque tu la rattrapes de tes foulées dignes d'un athlète chevronné.

Jeu de fortune audacieux dont tu lances le Go à peine arrivés et le souffle encore court. Tout juste le temps de le reprendre que sonne le gong d’un nouveau top départ, lorsque tu prends l’initiative d’entrer. Pénétrant la maison bleu devant, grand bien fasse, au piège tu serais le premier à tomber Bambi - tu lui tiens tout de même la porte, d’un geste habile lui tirant un ‹ - merci. › fugace. C’est tout ce que tu mérites puisque ce n’est pas la galanterie qui t’étouffes, penses-t-elle en silence. Le cliquetis de la clochette suspendue à la porte retenti, mais c’est l’odeur sirupeuse des lieux qui l’appâte finalement.
Appuyée au comptoir, juste après toi, elle commande deux gaufres - souvenirs d’enfants à l’appétit d’ogresse - et un long café noir sans sucres comme font les grands. Puis, tandis que tu t’éloigne déjà en direction des tables, elle tend un billet et quelques menue monnaies extirpés de ses ridicules petites poches ‹ - c’est pour moi. › étrangeté du caractère, elle n’aime pas les dettes mais ne compte pas celles qu’on lui doit. Insolent plaisir d’inviter un ami sans jamais lui demander son avis, vielle habitude ou ignorance pécuniaire. Toujours est-il qu’elle est plus égoïste de ses biens matériels que de son argent. Après quoi elle te rejoint à table, déposant son derriere sur la banquette qui te fait face et donc le confort est bien plus agréable que celui des sièges du bus.

Victoire pour aveu de tricherie. Alléchante proposition que dégaines tes babines, le sourire en coin. Elle te regarde faire quand tu replaces tes mèches et s’humecte les lèvres, entre l’essoufflement de votre course et la passion de cette vision. ‹ - toute victoire est une victoire, qui pouvait se douter que tu serais plutôt long à la détente malgré ton physique d’athlète ? › petit rire taquin et clignement de l'oeil. Tu manques d’entraînement Bambi.
Adepte du yoga ? Est-ce véritablement le yoga en lui-même qui t’intéresse ou est-ce sa souplesse que tu cherches à jauger ? ‹ - à vrai dire pas tout à fait.. › elle répond, déposant son coude sur la table, la main sous le menton en appui avant d’ajouter ‹ - disons que c’est un simple et doux remède aux insomnies. › Elle s’étire alors, manquant de peu de renverser les plats apportés par la femme au tablier immaculé. ‹ - OUPS, désolée. › qu’elle rougit en sa direction, baissant la tête et rangeant ses mains sous ses fesses pour la laisser disposer les plats sur la table, un brin agacée.

Lorsque finalement elle s'éloigne, ‹ - bon appétit ! ›, Ruth ne te laisse pas un instant pour apprécier l'esthétique des assiettes. Et d'un ‹ - hmmm.. › de voracité, entre deux bouchées, elle te tends de sa fourchette un morceau ‹ - tu veux goûter ? › avant d'entamer l'inquisiteur interrogatoire ‹ - et toi alors ? Parle-moi d'toi, est-ce que t'as grandis à newyork city ? › à quoi elle marque une pause, le temps d'engloutir quelques morceaux de plus, gloutonnerie gourmande.

@Hayden Moore

**Contenu sponsorisé** * * * * * * * *