〔-18〕midnight seduction ❣ love 0

w/  @Vega Booth-Lyons
(( outfit )) ••• 〔 04.05.2022 〕



Toucher le velours du tendre de sa peau, filandres-pigments en phosphorescence, arrogance en transpiration sur les pores mordorés. Loreleï s'immisce dans les rideaux obscurcits par la nuit, sombre prédatrice dans le royaume des morts, frôlant la discorde et l'envie en captant du coin de l'œil un assemblage d'objets amassés sans qu'aucun ne fasse briller le regard. Les talons claquent contre le rugueux des marches, s'aventurant dans le lieu de débauche et de promiscuité — dans le repaire du diable qu'elle avait su dompter, le temps d'une poignée d'heures. La nuitée est belle, sur le haut de leurs têtes, la brise faisant valser le long de ses boucles, teintant leurs peaux de ténèbres.

((bang.)) Les talons sont abandonnés, éventrés à même le sol lorsqu'elle lui saisit les mèches, sourire-venin aux lèvres ponctuées d'un rouge à moitié effacé. Désormais cruor sur ses lippes dévorées, leurs corps ne se retrouvent que pour mieux s'en esquinter. Ainsi, les baisers en pluie sur les lèvres, peau contre peau, les ongles vermeil coutent à son épiderme des stries lorsqu'elle l'emporte avec elle dans sa tempête imaginaire. ((bang.)) Les deux corps fusionnent, féline en faiblesse face à l'arrogance de l'ogre auquel elle viole les lèvres, plongeant avec fièvre dans un typhon aventureux duquel seules les langues me tanguent. Bientôt, ce sont ses serres qui étreignent et froissent pleine de plaisir le vêtement trop ample. Bientôt, c'est son sourire qui se dessine, lorsque lui ayant pris un peu plus de sa sainteté d'esprit, elle recule, se léchant les lèvres, le pouce vernis glissant sur la bouche désormais en accalmie du prince — cette même qu'elle a pourri de son baiser-sirène, y délaissant encore le tracé d'une coloration carmine ayant jadis brûlé ses propres lèvres. — Tu es déjà sur la ligne d'arrivée mon lapin, trop d'ivresse ? demande-t-elle avec un rictus amusé, la tête penchée sur le côté lorsque la nuit elle, est éternelle.

Crescendo des musiques sanguines, lui s'abandonne aux sons ésotériques des corps en fracture de luxure. Ici rien est éternel, pas même la valse de la nuit, hier comme aujourd'hui il s'émancipe de toute notion de réel pour que la carcasse franchisse les limites d'un ailleurs moins putréfié.


C'est le jeu du chat et de la souris,
et le monde sera tombeau de déshonneurs.

Ils sont là, les autres, mais il n'y a qu'elle, délicatesse des plus précieux, leurs corps se percutent si bien sous les silences étouffés qu'il en rit, ongles enfoncés dans sa chair dénudée. La musique sera leur bouclier. La fougue est seconde peau, les cheveux humides au front ne le frappent plus depuis longtemps, collés, gorgés de l'humide stupre, il grogne et gronde contre ses lèvres décolorées. Baisers des habitués au pire, et du malheur, les avertis.


Boom. Le dos percute un mur. Puis c'est elle qui le repousse. Chercher l'or dans la rivière des neons-lights, les murmures s'affaissent pour ne laisse de place qu'à leurs respirations désireuses. Elle est l'eden des enfers. Sourire, il tend la langue contre la pulpe de son pouce en la fixant de ses orbes charbon. Ils se comprennent, de folie à folie il y a l'aimant de toutes les passerelles, ainsi il inspire et se colle à elle. Loin des yeux, ils s'imbrique à l'alcôve de la passion fugitive. « On vient à peine de commencer, princesse. Ne me confond pas avec tous les autres crapauds que tu as pu goûter. Ce qui coulera en toi te fera perdre la tête. »

La main coulisse jusqu'à la sienne,
viens, princesse,
suis-le dans les couloirs d'enfers
jamais éteints.


« Tu viens? » Demande formulée alors qu'il se penche pour fourrer son petit nez dans son cou, respirant à pleine poumons l'odeur de son derme bouillant. Les lèvres dévastées par les baisers en déposent de nouveaux le long de la carotide, remontant décorer sa machoire d'une morsure univoque. « Viens ». Chaleur. Il grogne. Et cette fois, ce n'est plus une invitation.


( C ) NOCTEM

w/  @Vega Booth-Lyons
(( outfit )) ••• 〔 04.05.2022 〕

Don't be cautious, don't be kind
You committed, I'm your crime

Push my button anytime
You got your finger on the trigger, but your trigger finger's mine

Funestes et nuisibles sont les étreintes nocturnales, amantes de l'éros qui invoqué par les quelques soupirs presque imperceptibles, dans les soubresauts de l'érotisme, le font serpenter sous le cuir et les atours des corps barbelés. ((exquise)) baronne carmine, les griffes rétractiles se plaisent à animer tout venin de la ciguë qui le drape. Sortilèges, la divine pernicieuse sous l'armada-frissons se déguise, parure aphrodite dont elle – en seule muse anesthésiée – peut de son propre poison se délecter. Fioritures et artifices, rien ne se profile et ne surmonte le délice d'une énième fois encore goûter aux babines d'une proie dont elle sait, s'animera de la voir se consteller de sa violence. 〔 éponge férocité 〕en miroir de crime, le reflet des folies assassines, des cabales sanguines par plaisir réciproque de s'en abîmer les rétines à trop se regarder. Ils se heurtent, bal d'âmes en tintamarre, affliction à se ne pas pouvoir se liquéfier et se corroder un peu plus des baisers mortifères. Il sourit et elle ronronne, le pouce plein de fougue creusant le plus ardent excès sur la bordure des papilles. Outrecuitance qui plaît aux écoutilles, les lèvres du Prince Machiavel parcourent la peau, font frémir les premières épines déjà fiévreuses de cumuler leurs deux parfums en un seul terrain de carnes. (( princesse )) qu'il susurre, provocation intuitive à laquelle elle ne choisit de mordre, Loreleï en divine salvatrice se contentera de réparer cette infime erreur — le princesse la régresse, elle qui y a bâtit un royaume sous les carcasses de vieilles intimités et amitiés trahies dans l'essence.

Qu'importe,
contrairement aux autres princesses d'insolence qu'il a pu frôler,
elle en impératrice saurait le corriger sans un moindre mot prononcer.

Escalade de jouvence, elle renverse les longues mèches en arrière, souffle étouffé par les battements d'une musique trop sèche, les doigts en grappe venant s'embraser autour des siens. 〔 c'est qu'il l'invite 〕l'audacieux ulysse, présentant une île sur laquelle calypso en serait nymphe, l'incitant à un peu plus transgresser les règles. Alors, elle en sourit des lèvres vermeil, enroulant les bras autour de sa nuque, tirant en ses mèches pour en capter l'élan d'un lobe d'oreille qu'elle tire avec tous les bijoux qui brillent. — Suis-moi. Qu'elle guide, ajustant son chapeau pour mieux le voir puis écartant du chemin la porte et les artifices. La musique résone, frappe, cogne, tout autant que les talons en viennent à danser, la démarche féline les faisant claquer dans un silence licencieux, dominé par l'esquisse de son jeu de hanches. Elle ne se lasse de leurs exploits terribles Loreleï, le faisant se rapprocher, se coller à son dos alors qu'elle avance, incitant son bras à s'enrouler autour de sa taille. Palper toutes les formes opacifiées par les milliers de perles diamantifères accrochées à son haut. Leurs corps se meuvent, elle s'arrête finalement à l'entrée de sa salle censurée, déjà bloquée car elle ne devrait accueillir aucune autre dsnseuse après elle. Son horaire de travail était terminé, mais une fois encore, elle veut offrir une dernière danse à son nouvel invité.

Silver dollar, golden flame
Dirty water, poison rain
Perfect murder, take your aim
I don't belong to anyone, but everybody knows my name

C'est instinctif, aussitôt les pattes se posent sur le sol de tous les péchés qu'elle l'attire contre lui, saisissant puis plaquant une de ses paumes contre le mur. Les lèvres reviennent, avides, elle lui mord son inférieure, laissant traîner les crocs désespérés de tâter le cuir d'étamine. Les serres froissent son haut, sa veste qu'elle retire, abusant de sa bouche, se faufilant jusqu'au dernier millimètre qu'elle peut envahir pour faire toute entière la cavité de sève. C'est bouillant, indiscipliné, fiévreux, sauvage, elle l'embrasse comme si elle pouvait ainsi, par ce seul geste, lui arracher une partie de lui pour la collectionner. À en terrasser toutes les précédentes, ne laisser que son tracé intoxiqué. Bientôt, c'est presque accroupie qu'elle se tient, tenue droite sur les talons immenses des danseuses de poledance, les pernicieuses perdues à goûter au grain de sa peau après avoir soulevé son haut. L'excitation visible, Loreleï bat rapidement des cils, pure provocation innocence, yeux de biche lorsque l'appétit est celui d'une vengeresse. Elle remonte, embras(s)ant la zone féline du bas de son nombril, suivant la fine ligne de poils en sens inverse jusqu'à en contourner le caveau qu'elle ne réconforte que d'un lappement. Les crocs répondent, elle le mord, s'attardant sur chaque muscle marqué par l'effort, griffant ses hanches fines, escaladant le torse d'homme jusqu'à en rejoindre un de ses bourgeons de chair. 〔 sourire 〕avant de le scandaliser de ses aspirations, le forçant à se dresser, tirant dessus en y traînant les canines au bord du premier piercing déjà irrité. — Miaule pour moi, mon lapin.

Rends l'impossible possible
Trahis tes cordes vocales
Travesti ton espèce
Enfile mille masques
Avant de te liquéfier

Il l'invite mais c'est elle qui domine, la main dans la sienne comme guide en dentelé de morsure-venin. Il pourrait se questionner, laisser libre court aux pensées (( inlassables )) et pernicieuses de doutes et de regrets, s'outrer de son refus informulé.

Mais en élève discipliné,
il n'en fait rien.

Il n'avait d'ordinaire aucun mal à mener les danses, à mordre, faiseur de parures les plus divines offertes aux femmes comme autant de bijoux laissés sur leurs dermes chauds. Rien ne se lasse, rien ne s'efface, ô combien la trace de ses dents pouvait disparaitre l'empreinte posée, elle, ne s'en allait jamais.


Il y avait de la magie dans l'instant, à couler au bronze de ses pas, sans la laisser croire qu'elle irait à perdre son (( emprise )) lui se resserre à son dos comme un enfant suivrait sa mère. Libération de soumission.

Ne plus gérer que la raison
qui déjà s'emmêle aux désirs.
Il en perd la tête,
attirance concupiscence.


Se perdre aux dédales des néons qui lèchent leurs corps en fusion, il parcourt les mètres, pas martelés de musique céleste aux inflexions trop humides pour être ignorées, les basses grognent jusqu'à lui exploser le plexus. Insanité d'inconnue frivolité, il s'exhibe en chien de faïence, miroir de son exubérance, tiré au monde pour s'engouffrer jusqu'aux enfers de ses noirs démons.


Et il aime ça, comme on irait s'empoisonner aux pires toxines pour ressentir l'adrénaline, elle s'élance sous les veinures, bitture, c'est divin, festin des ogres cannibales, dont lui s'autoproclamait empereur. « han... » murmure révélateur. Les yeux se ferment puis s'ouvrent, l'estomac s'enroule jusqu'à étouffer quand sa lèvre il vient mordre après l'avoir laissée à sa merci.

Elle sait ce qu'elle fait, la belle de nuit, connait les lieux, belladona en rosée du soir qui jamais ne laisse présager de (( luxure )), pourtant en est elle la déesse incarnée. C'est bon, cette surprise laissé déja aux souvenirs de leur rencontre, le dos claque le bois et la porte se referme dans l'obscurité d'une fournaise qui accueillera l'ébat.

Serpent de sorgue,
elle est la couleuvre et lui le cobra,
elle sillonne, l'émulsionne.


Crocs lacérant le derme après l'avoir lapé, chat sauvage domestiqué d'illusion, il sait, Vega, qu'elle sera maitresse de toutes les solutions. Libération. Prison inflexible, il s'abandonne. Les reins se creusent, les griffes se perdent dans les cheveux de sa belle sauvage aux suaves accents féroces. L'arrière de la tête claque contre la porte et lui contracte la machoire en riant d'euphorie après avoir dégluti, menton levé, paupières désormais closes. « Fais-moi miauler, sorcière. Tu sembles.. hn.. avoir tant de pouvoirs, que ce ne sera pas dur à faire » Il grimace à la morsure mais le rire ne cesse pas, sa paume vient s'ourler à sa joue pour l'inciter à poursuivre.


Ivre.
Enivre.
décharnement des barrières,
pensées binaires.

« Bordel. » En sursaut de lucidité il l'attrape par la taille et inverse les positions, avant de lui rendre un baise digne du précédent, bestial, terrifiant de (( violence )), monstrueusement félin. Le corps musclé se presse jusqu'à en bloquer le sien, domination de stature, sa langue cherche la sienne en une valse funèbre. Mélange des sèves, grognement ardent, il frappe la porte d'un point sauvage avant de lui chopper les poignets et de les emprisonner croisés au niveau de sa tête, juste au dessus, poigne solide suffisamment puissante pour ne nécessite qu'une seule mains, doigts en cordages. L'autre déja s'affaire à caresser la gorge avant de chercher son sein sous un haut diamantifère, palpant la chair avec honneur, pulpe du pouce roulant sur son petit mont deja durci d'envie.




( C ) NOCTEM